La biodiversité sous-marine victime de la course aux minerais rares.
Une décision choquante de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) avait autorisé en fin 2022 la compagnie canadienne The Metals Company à lancer son nouveau projet d’exploitation minière.
La TMC prévoyait de tester ces premiers aspirateurs robots, lancés à l’assaut des fonds marins entre Hawaï et le Mexique.
Ces pelleteuses géantes sont programmées pour ratisser les sols des profondeurs afin de pouvoir dénicher les minerais rares qui s’y trouvent, les aspirer et les remonter à la surface.
François Chartier, qui suit le dossier au sein de Greenpeace, s’insurge depuis le début de ce projet. Ces machines vont « retourner et faire remonter les sédiments, ce qui pourrait perturber nombre d’espèces qui se nourrissent uniquement de ce qui tombe de la surface. » Une catastrophe pour la biodiversité des abysses.
Pas si vite! La France et d'autres pays alertent les autorités des dangers pour la biodiversité.
Les motivations de la TMC sont-elles aussi vertueuses qu’ils ne le disent?…
Toujours est-il que, ce 28 juillet dernier en Jamaïque, les 168 pays en négociation au sein de l’AIFM ne se sont pas accordées sur le sujet et ont suspendu ces activités, tant que leurs conséquences sur la biodiversité demeurent mal connues.
Cette demande (portée par la France, le Chili et certains États insulaires) a été bloquée jusqu’au dernier moment par quelques États, dont la Chine.
La deadline pour trouver un accord autour d’un code minier permettant de règlementer ce genre d’activité a été posée pour 2025.
Néanmoins Greenpeace demande aux Etats de se mobiliser avant même la prochaine réunion de l’AIFM. Ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers. Greenpeace craint que les exploitations minières sous-marines commencent en profitant du vide juridique…